18 mai 2025
Les Biarrots arrachent le nul face à la grosse armada du CS Marne

Le BO Tennis et Padel se déplaçait, ce week-end, au CS Marne pour le compte de la 4e journée des championnats de France en Nationale 1. Un match à fort enjeu pour le BO, invaincu en trois rencontres, face au favori supposé qui alignait au départ sur le papier 6 joueurs numérotés. Aléas des blessures et des disponibilités, le CS Marne, avec deux défaites, se retrouvait au pied du mur en accueillant Biarritz sur ses terres battues du bord de Marne. Défaite interdite pour les Franciliens sous peine de descendre en N2 : on était loin des objectifs du début de saison, le BO s'attendait donc à une forte adversité en Seine-et-Marne.
Après un déplacement en TGV sans encombre, et une dépose à l'hôtel au pont de Créteil, les Biarrots se retrouvaient samedi à 16 heures pour s'entraîner. Président-joueur, vice-président, capitaine accompagnaient Paul Inchauspé (T100), Pierre Mouesca (-4/6) et Mathieu Perchicot (-2/6), tous des joueurs formés au club pour gérer au mieux ce dép à Paris, où la logistique est toujours délicate. Paul est revenu jeudi des Etats-Unis après la fin de sa seconde année à Princeton où tout se passe bien pour lui. Sportivement, il est affuté, classé autour de la 30e place NCAA et il est motivé pour aider "son" club à remonter en pro B. Même chose pour Mouesca et Perchicot, qui ont reçu le renfort d'Inigo Cervantes (-2/6) arrivé peu après à Montparnasse. Entraînement sans pépin, si ce n'est pour Pierre qui a cassé trois cordages ! Du coup, il a fallu aller en urgence au Décathlon de Bry/Marne, en fin de journée, pour faire corder deux raquettes car le club n'avait pas de service de cordage. Quand on vous parlait de logistique délicate...
En attendant, les Franciliens se sont présentés pour leur entraînement avec les frères Bertimon, Maxence (n°73) et Charles (n°88), et surprise, le Belge Simon Beaupain (n°98), ancien top 550 mondial, était présent. Du lourd. Qui serait le 4e ? Le n°1 du club, Geoffrey Blancaneaux, ex-125e mondial, et n°34 français? Il venait d'être sorti en double au super tie break au tournoi ATP de Bordeaux et dans le camp biarrot, on misait plutôt sur une probable absence. Le repas du samedi soir, dans une excellente trattoria italienne, a permis de souder le groupe, si besoin en était, et Inigo Cervantes, le natif d'Irun, a partagé moults anecdotes sur sa carrière sur le circuit, qui n'est toujours pas terminée puisqu'il continue à jouer en double. Philippe Pagès a donné les clés du match du lendemain, a mis en avant un mot clé : "enthousiasme. Car a priori vous allez tous jouer contre des supposés plus forts en classement, que des beaux matches à jouer sur de superbes terrains dans un cadre sympa."
Et le lendemain matin, après une petite frayeur à cause du GPS qui a emmené le van de l'autre côté de la Marne, le BO débarquait à 8h30 au CS Marne. Un cadre bucolique, un club ultra chic, dans un quartier rupin de Saint-Maur-des-Fossés avec un restaurant réputé mais pas... de club house et des vestiaires d'un autre âge ! Surprise, ou pas, Blancaneaux est là : la question est de savoir qui va se coltiner le joueur belge en n°4, qui n'a cependant pas joué depuis plusieurs mois. Perchicot ou Cervantes ? Ce sera Inigo, qui le connaît bien. En 2, la Mouche affronte Maxence Bertimon, Perche le jumeau Charles et donc ce sera Blancaneaux, beau cadeau, pour Polmans. A 9 heures, Cervantes débute, il mène 40/0 et... perd son service ! Dur, dur, le Basque, qui a besoin de longuement s'échauffer, entre difficilement dans son match et perd le premier set 6/3 en commettant beaucoup de fautes directes. Jérôme Barrier est sur le banc, le motive et Inigo se réveille, il sert le plomb et joue davantage le revers du Belge. L'ascendant est pris, Inigo joue serré, le niveau est dingue : Cervantes gagne 6/0 et 6/3 dans une fin de match sous tension.
Sur le "central", Bertimon, qui revient de blessure, impressionne et ne laisse aucune chance à Mouesca, un peu tendre face à un joueur d'une densité physique exceptionnelle, le Biarrot laisse passer une balle pour revenir à 5/5 au premier set, perdu 6/4. Le match a tourné, Bertimon impose sa puissance et gagne 6/2. Dommage pour Pierre, qui regrettait d'avoir mal servi pour inquiéter davantage son adversaire. Même sort réservé à Perchicot face au frère, Charles, encore plus impressionnant question robustesse. Les frangins ont des physiques de Golgoth ! Perche prend 3 et 2 sans qu'il n'y ait rien à redire. Le match des n°1 a débuté et Inchauspé breake d'entrée et confirme sur son service, il mène 2/0. Paul joue l'acier face à un joueur de haut calibre, pas très grand, mais physiquement prêt. L'ex-130e ATP serre le jeu en fin de set, pas question pour lui de perdre face à un T100; Paul rate plusieurs balles pour se détacher à 5/3. L'expérience de Blancaneaux fait la différence (7/5) et dans le second, le titulaire d'un wild-card aux qualifications de Roland-Garros gagne 6/4.
Son père, un ancien du Racing, où il a bien connu Philippe Pagès, explique: "On est rentré de Bordeaux dans la nuit. Il était important pour Geoffrey de jouer même s'il avait son tour de qualif à Roland car ce match était important pour nous. Nous avons construit cette équipe depuis des années autour de Geoffrey, cette saison, c'est dur, on a eu des pépins et des coups durs. On avait quasiment notre équipe type, on mène 3/1 mais rien n'est fait. Car Geoffrey ne fera pas le double, ne tirons pas trop sur la corde (avant Roland, où il jouera Kukushkin ce mardi)." Et c'est vrai que les Biarrots savaient que tout était encore jouable pour décrocher le nul avant la réception de Plaisir la semaine prochaine. Pagès aligne son double le plus fort en 1, Inigo et Paul, face à Charles Bertimon et Beaupain. En double 2, Maxence joue avec un 3/6 face à Pierre et Mat. Tout est jouable et le scénario parfait se réalise, le double 1 gagne sans coup férir (7/5, 6/3) et le deux doit puiser dans ses réserves pour finir à peu près sur le même score (7/5, 6/4) car le 3/6 a plutôt bien joué.
"Le nul est un superbe résultat face à une équipe très forte, avec quatre numéros, d'un niveau de pro B, commentait, le sourire aux lèvres, le président Jérôme Barrier. Plaisir a gagné (4/2 face à l'ASPTT Metz) et dimanche, grâce à ce nul, il n'y aura pas de calcul à faire pour un éventuel point average favorable, on sait ce qu'il nous reste à faire : le BO devra battre Plaisir à Aguilera si on veut remonter en pro B." Les Ultras et les supporteurs ont déjà commencé à se mobiliser pour le match de la montée, qui ne sera pas une partie de... plaisir, dimanche 25 mai à partir de 9 heures. Entrée gratuite.
En N3F, le BO 2 a battu Tarascon 5 à 1. Les quatre simples sont gagnés logiquement face à des joueuses moins bien classées. Il reste un match à jouer au CAM Bordeaux, ou pas car cette équipe a tout perdu dont le dernier match par forfait. L'Isle-Jourdain, où le BO a perdu la semaine dernière, devrait finir à la première place de la poule et monter en N2.
